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« Sanctuaire de bois » voilà ce que signifie, en breton, le toponyme Langouët laissant supposer que ce serait une colonie ecclésiastique de défrichement qui serait à l’origine de la commune (patrimoine.region-bretagne.fr). Ce fait n’est pas anondin, puisque Langouët est situé en haute Bretagne, autrefois nommé « pays gallo », soit la région de la Bretagne où le breton n’est plus parlé depuis des siècles (Chardronnet, 1980). En effet, à partir de la ville de Plouha au nord jusqu’à la ville de Billiers au sud existe une ligne qui délimitait la frontière entre la langue bretonne (d’origine celtique) et le dialecte gallo (d’origine latine) et ce, dès le XVe siècle (Chardronnet, 1980). Cette ligne nord-sud tracée à l’ouest de la commune indique que l’origine de Langouët, de par son nom à consonance bretonne, remonte à une date antérieure à l’instauration de cette limite.  Bien que la création de Langouët soit difficile à dater, certaines traces écrites mentionnent la paroisse de la commune dès 1427 (patrimoine.region-bretagne.fr). 

COMMUNAUTÉ MÉDIÉVALE

COMMUNAUTÉ PAROISSIALE

COMMUNAUTÉ RURBAINE

Les événements qui ponctuent ensuite l’histoire de Langouët sont difficiles à cerner en raison du peu de sources écrites qu’il faut sans doute lier à la petitesse de la commune. Il faut aller jusqu’au XIXe siècle pour obtenir des preuves tangibles du développement de cette petite commune française. À ce titre, le cadastre de 1835 s’avère fort utile pour montrer l’évolution de Langouët. Celui-ci montre que Langouët, à cette date, constitue un véritable village paroissial, consolidé autour de son église. Les terres entourant ce noyau sont de grandes parcelles, probablement des terres agricoles, affirmant le passé fortement agraire de la commune. 

 

Par la suite, la croissance de Langouët se fait plus rapidement à partir des années 1960. En effet, puisque si en 1962 la population langouëtienne se situe autour de  257 habitants (INSEE, 2011), celle-ci augmentera rapidement dans les décennies suivantes et ceci non sans lien avec la périurbanisation. En effet, l’installation de lotissements résidentiels, notamment le lotissement de Bellevue situé dans le centre-bourg, dans les années 1980 et 1990 montre certaines augmentations significatives de la population. Ainsi, elle passe de 317 en 1975 à 418 en 1982, puis de 454 en 1990 à 537 en 1999, pour aujourd’hui se situer à près de 580 habitants (INSEE, 2011). La croissance de cette petite commune agraire se fait donc au rythme de la suburbanisation de son noyau, où de plus en plus d’individus s’installent sans lien apparent avec l’exploitation des ressources de la terre. 

 

 

Source : patrimoine.region-bretagne.fr
Source : patrimoine.region-bretagne.fr

LE CENTRE-BOURG LANGOUËTIEN

À la lumière des différents constats qui émergent de l'évolution historique de Langouët, il est possible d'esquisser le développement de son centre-bourg à différentes période.

VERS 1835

VERS 1965

AUJOURD'HUI

La première période est marquée par un coeur paroissial fort situé autour de l'église (rouge) et d'une faible occupation du territoire en dehors de ce noyau. 

La seconde période est se situe juste avant l'ère de la suburbanisation. Le centre-bourg est plus marqué et se consolide encore une fois autour de l'église. 

La troisième période montre l'installation de lotissements suburbains au sein du centre-bourg et quelque peu au nord de celui-ci.

CADASTRE DE LA COMMUNE DE LANGOUËT, VERS 1835

ÉGLISE ST-ARMEL, À LANGOUËT

DÉBUT XIXe SIÈCLE

LOTISSEMENT DE BELLEVUE 

Source : Google Street View
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